Des histoires grotesques et sérieuses. L’on restreint trop souvent Lovecraft à un écrivain névrosé, misanthrope, malheureux, raciste, et ses récits à des ambiances angoissantes et noires. C’est oublier ses nombreux amis « écrivains amateurs » au sein de clubs très américains comme « le journalisme amateur ». Son énorme correspondance en témoigne. C’est oublier aussi l’aspect ludique de ces échanges lorsque Lovecraft introduit ses amis ou correspondants en personnages (Robert Blake pour Robert Bloch). Citons également ce livre inventé « le culte des goules » du comte d’Erlette comme clin d’œil à son ami August Derleth.
On oublie souvent la part de jeu et d’amusement dans l’œuvre de Lovecraft . Il faut beaucoup le lire pour comprendre. Enfin la dimension d’ironie dramatique qui habite chacune de ses histoires.